Qualité allemande 1

qualité allemande 1, qualité française
hibis, rien que la réalité

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La Grande Allemagne est viscéralement collective et organisée, tout est étudié jusqu’au moindre détail dans le calme et dans le temps. La devise de leur hymne « Uber Alles », très nationaliste (littéralement, « au-dessus de tous »), a été modifiée en « le chant des allemands », comme on le voit, seulement pour l’apparence.
L’habillement traditionnel vert de la police est passé au bleu « pour se normaliser » avec les autres pays. La nation, active et innovante dans tous les domaines, préserve jalousement tous ses biens et ses valeurs. Si nécessaire, ils peuvent faire croire au miracle, copier, soudoyer et tricher. La riche Allemagne ne laisse guère de gens à la rue, mais son volet social peut paraître déficient. Dont pour les salaires les plus bas, un choix que l’on attribue au Président Schroeder pour activer la croissance.
Un modèle que nous sommes tentés d’instaurer, mais qui ne donnera aucun résultat probant si ce n’est en pire, comme tous les emplâtres que dispense chaque gouvernement, ce que vous comprendrez – peut-être – à la lecture attentive de ce qui suit.
Parce que ce sont les gens, et l’ensemble des gens en concertation qui font bouger les choses. Pas une myriade de lois sans suite et sans autre effets que de les contrarier !


Contexte, justice, police, collectivité: fêtes chants, carnaval, enseignement, électricité, culte, une certaine forme d’humour, commerce, produits, services, défit et gigantisme, L’autoroute, circulation, permis de conduire, l’Allemagne n’est pas wonderland, le meilleur et le pire.

Du vécu, tout ce que l’on ne dira jamais dans des débats littéraires stériles. La lecture de Nietzsche, le bien aimé des universitaires, recommandé et cité partout, le plus abordable aussi, avec ses pensées que l’on préfère à celles de nos français, ne peint aucunement un comportement et moins encore une réalité matérielle !


Si je leur cite les exemples de fabrication allemands, ou encore ceux d’autres pays anglo-saxons où j’ai travaillé et observé, le professionnel français répond : « on sait faire« . Il ne cherche pas plus loin, ne se pose aucune question, réfute tout, sûr de lui. Parce qu’il n’a jamais importé un détecteur de câbles allemand, une pince à câble ou des manchons américains, une liaison radio téléphonique sur batterie de voiture Néo-Zélandaise, qui fonctionne bien. Il est vrai que nous ne serions pas 2me puissance européenne, bien que loin derrière, sans avoir des atouts, et j’en évoquerai à l’occasion, mais notre déficit commercial abyssal et chronique, est sans appel. Vous cherchez un panier à vélo pratique, des shorts de montagne ? des chaussures ou des maillots de bain ? des lames plastiques de parquet clipsables finement ajustées et aux motifs variés ? des machines massives, de bonnes boites de vitesse, des moteurs géants, des automates, logiciels divers, séries télé dont certaines sont très plaisantes, c’est allemand. Une échelle gigogne ou, vu à l’instant même à la télé à propos d’inondations récurrentes en France (octobre 2018), de très longues planches métalliques encastrables et étanches. On connaît direz vous, en pensant aux portes. Rien à voir, elles ont été importées ! C’est un constat, pas un penchant, bien au contraire, j’aimerais qu’on en fasse partiellement autant. Pas infaillible, l’allemand sait généralement où mettre son argent pour que ça marche. Et que ce soit entretenu, là où nous sommes ien souvent négligents, à commencer par nos installations et services publics. Et il n’aime ni gaspiller, ni dépenser pour les autres. Il vend, de tout et partout, sans considération humaniste ni nos faux-semblants.
Magasin. On peut faire mettre de côté un vêtement pendant plusieurs jours (deux ou trois est raisonnable). Nous avons tenté de faire garder un vêtement en France: stupeur et gêne, grand trouble et embarres, puis on nous finalement donné une heure !
Leurs méthodes commerciales sont à des années lumière des nôtres, avec notre obligatoire troisième amortisseur ou pneu gratuit (d’un ridicule..), le 20 % de gratuit (au pire avec un bidon miniature accroché qui augmente le prix!), avec nos bateleurs-accrocheurs de trottoir et de stand, parfois à peine polis, notre principe du commerce forcé, accompagné de commentaires discréditant le client « je n’ai jamais vu ça, ça n’existe pas, on ne peut pas le commander, vous êtes le premier à qui ça arrive ». Toute vente est chapeautée par un service commercial qui ne sait qu’exiger; le quota de vente est suivi comme le taux d’écoute à la télé, sans aucune autre préoccupation. Ce principe « descendant sans retour » vaut partout dans tout sévice; pardon, « service ».  » Nous ne sommes plus qu’une carte bancaire » me disait la patronne d’une agence de tourisme, à propos des prix « variables et hasardeux », pour des services dont l’amenuisement lui, est bien constant.   Ce que l’on crée, c’est pour énerver le client, « Bonjour », on a été jusqu’à les compter ! ça c’est important au lieu d’être accueilli à l’anglaise par un « may I help you », « que puis-je pour vous », ce qui me paraît essentiel. Enfin la fameuse enquête de qualité, confiée à un organisme de statistiques. Enquête de 12 pages aux questions inutiles « qui ne vous prendra que quelques instants » et qui finira par « reviendrez vous », la seule qui leur permettra d’afficher un taux de 85% de satisfaits. J’en ai même reçue une avant le produit ! qui plus est alors qu’ils s’étaient dédouanés du service après vente, ma soi-disante « attachée SAV » m’envoyant des réponses bidon. Un système pratiqué par les grandes centrales de vente, pour mon cas, MAXICOFFEE.


« Das Lied der Deutschen », le chant des allemands, est l’hymne allemand.

Il n’est pas de bon goût d’être nationaliste en France, mais eux le sont sans avoir besoin de le dire, au sein de tout le monde anglo-saxon ou Chinois. Ils ont raison, la France elle, est à vendre. D’ailleurs ils viennent enfin d’obtenir une part d’Alstom, notre fleuron déchu, comme tant d’autres.

L’Allemagne d’aujourd’hui est un pays fédéral récent constitué de Lands, plus autonomes et plus puissants que ne seraient nos « super régions » aujourd’hui esquissées si elles voyaient le jour, mais moins que ne sont les états américains. Comme nous, ils ont un sud et un nord qui peuvent être différents, avec de gentils surnoms comme « tête de poisson » pour ceux du nord, selon ceux du sud. La Hanse et la Bavière n’ont pas les mêmes peuples comme origine, mais leur culture fondamentale est la même. Leurs particularités sont limitées par un pouvoir central normalisateur et régulateur, bien plus attaché aux aspects pratiques de la vie en société que le nôtre (exemple, distribution d’énergie et eau en immeuble. Les deux partis politiques jouent un rôle important. Les allemands partagent la culture des pays du nord de l’Europe où l’agitation n’est pas un mode de vie. Pragmatisme et cohésion sociale y règnent – peut-être soutenues par la religion protestante d’Etat (on y cotise par l’impôt comme en Alsace).

Les allemands n’abandonnent rien, se protègent, sont pointilleux et soupçonneux et réagissent individuellement ou collectivement à la moindre anomalie.

JUSTICE. Leur droit est fondé sur le droit romain. Le nombre de magistrats est très supérieur au nôtre (on dit plus de deux fois mais je n’ai aucun chiffre officiel): Les affaires courantes n’attendent pas que la moitié des personnes aient disparues, que les dossiers soient perdus, ou les témoins gâteux, LA HONTE chez nous ! sans oublier les aspects matériels et l’entretien. (huit ans d’attente minimum pour un délit évident d’agence immobilière, cas d’un voisin).
Un locataire peut demander une réduction du loyer parce que le chantier d’en face fait du  bruit !   et il vaut mieux négocier car il gagnerait et vite (exemple familial vécu).  Ils sont beaucoup moins procéduriers.

POLICE. Pour un désordre, bruits etc, elle vient. D’ailleurs si ils sont si respectueux en conduite, c’est par éducation mais aussi par crainte d’être pris, car le risque n’est pas négligeable. Des  amis en ont fait l’expérience, persuadés que la itesse était libre en Allemagne (elle l’a étét, mais de moins en moins). Filmés par la voiture banalisée, ont leur a repassé tous leurs défauts, dont celui de rouler trop près ! un point très important     

« L’addition svp ! » alles suzammen ? (tous ensemble)  Pratique peu courante en France au restaurant, il est là-bas habituel de demander sa note personnelle, même si l’on est venu à quinze ! il arrive toutefois que certains paient pour un sous groupe.

LIBERTE DE PAIEMENT. Ils ont pendant longtemps payé en espèces même de très grosses sommes, et ils y sont encore assez attachés. Même pour l’achat d’une voiture ou d’une maison disait-on, dans les années 2000. Depuis, la carte bancaire s’est plus ou moins imposée, avec quelques restrictions (suite proche). Alors qu’en France, nous sommes strictement limités pour un payment au comptant en espèces, et cette limitation a encore été abaissée; de même pour retirer des billets avec la carte bancaire. Encore le fait du Prince. Cette contrainte doit paraît-il protéger les banques de retraits massifs en cas de désordre monétaire. Pendant longtemps, leurs cartes bancaires ont été lues sans code, par la seule piste magnétique (dit fer à repasser), et cela bien après que l’on soit passé au code. Ils sont moins méfiants mais aiment bien payer comptant, en « Bar » (bares geld =espèces). Constat en 2012: quelques grands magasins ont leur propre carte de crédit et n’acceptent pas la carte bleue ! eh oui, l’Allemagne se protège des frais de la carte bancaire internationale, jugés excessifs   Le chèque non international n’est pas accepté non plus, il faut aller retirer la somme au distributeur.

Comme chez nous, des tentatives ont été faites pour rendre l’argent périssable, tout au moins celui des cartes de téléphone prépayées. Ils ont fait stopper la pratique par voie de justice !  La question de « nos avoirs » à dépenser avant trois mois ou selon l’humeur du commerçant n’existe pas ici, car ils remplacent ou remboursent. Sans discuter.

FETES COLLECTIVES. Feux d’artifices allumés dans les rues au jour de l’an, tous les voisins dans la rue avant minuit, parfois avec des verres à la main. « On célèbre collectif » et on ne se regarde pas en chien de faïence ! Messe à l’église Luthérienne décontractée, feux de barbecue en bordure du fleuve, et même dans une forêt voisine, partout, ils peuvent se regrouper pour un anniversaire-pique nique, ou toute autre occasion. Les lieux sont laissés propres et seuls quelques ronds de brûlé subsistent. Les occasions paraissent nombreuses; anniversaires surtout, avec 15, 30 invités ou plus. Le nombre génère des invitations en permanence. C’est peut-être différent dans les milieux plus modestes, en quantité et en faste, mais le principe demeure. Ajoutons y la fête de l’asperge, celle des célibataires et je ne sais trop quoi. Hommes et femmes peuvent aussi décider de se faire une petite gâterie chacune et chacun de leur côté. Cela ne leur pose pas plus de problème que de se promener nu, à la maison, devant leurs jeunes enfants, sans distinction de sexe, chose qui nous met très mal à l’aise (Allemagne du nord).
Cette décontraction sexuelle se retrouve dans les pays scandinaves où le nu semble naturel, mais aussi certaines attitudes, comme voir la jeune fille de famille ailler s’asseoir sur les genoux du jeune invité français qui très gêné, ne sait trop quoi faire.
Allemagne du Nord toujours, est-ce la proximité de la Russie ?  tendance dans certaines familles au baiser sur la bouche entre hommes (léger et rapide, n’imaginez rien d’autre)J’y ai eu droit une fois en guise de démonstration, dans la famille.

CARNAVAL. C’est la grande fête allemande, que j’ai connue dans le sud.  Des colonnes humaines se forment et se défont, c’est complètement débridé, avec des femmes qui peuvent boire plus que de raison, jusqu’à tomber par terre, inconscientes (vu personnellement, sur le chemin du retour). Avec aussi parfois au final, l’enfant du carnaval. En fait, cette extrême faiblesse de quelques femmes existe aussi dans les autres pays nordiques, car en allant en Norvège au printemps, sur le bateau, nous avions vu ce genre de détresse.

Entre temps il y a de nombreuses autres occasions; ils se défoulent à coup de saucisses et de bières, car au boulot, on ne plaisante pas. Ils aiment tant se retrouver en nombre !  En nombre et de préférence dehors, qu’il pleuve ou vente.

Cela paraît très sympathique et décontracté – j’étais présent à l’une de ces fêtes « totales » à Hambourg (Hamburg) l’année 2015 – des immensités couvertes de monde en bord de fleuve et en ville, des détritus et canettes jonchant le sol partout, davantage peut-être le long ses murs. Quelques originaux déguisés, de tout. Quel spectacle ! En même temps, pour moi en tout cas, ça fait un peu peur.
Le lendemain, le soir et la nuit qui ont suivi, le nettoyage a commencé et le lendemain, plus rien ne subsistait, rues nickel ! organisiert..

En ville, il y a beaucoup d’espaces libres pour s’asseoir et grignoter. De verdure aussi, sinon un plan d’eau.
Les célébrations diverses réunissent la foule au milieu de stands et baraques où la nourriture est omniprésente, dont la saucisse frite ou les pommes de terres rissolées avec des oignons et deux œufs par personne. Les portions sont très convenables. D’une manière générale, on trouve à manger partout, en centre commercial-galerie ou « kneipe » (bistrot, brasserie). Plat unique, pas d’entrée ni dessert. On y pratique aussi le « brunch » vers 11 heures (repas remplaçant petit dèj et déjeuner) et le « café kuchen » vers 16 heures (café-gâteau).

BOISSONS. Au restaurant, les hommes commencent par commander une bière ! pour la soif m’a-t-on dit. Ca, c’est la base, leur apéritif ! Puis une autre ou du vin selon le cas. J’ai vu deux hommes dans un bon (?) restaurant qui buvaient alternativement de la bière du vin, de la bière, du vin, un schnaps (alcool blanc), du vin, un  schnaps.. mais lentement, pas comme nous, et tout au long de la soirée. IIs ne sont pas très regardant sur ce qui va avec ou non. Les femme prendront plutôt un sekt (mousseux, prononcer zekt), puis éventuellement du vin, éventuellement un peu trop. Quand ils partent pour une soirée, ils « s’échauffent » parfois un peu avant en buvant un petit coup !


ENSEIGNEMENT. Ce que j’en sais personnellement de ma famille franco-allemande.

La rentrée scolaire.  La rentrée scolaire est marquée par de grandes réunions avec enseignants, élèves et familles (nous y avons été), Discours et pièces jouées par des élèves, accompagnement dans les salles (au cas présent pour les petits du primaire). Même manifestation après le BAC avec en plus, un bal et au mieux un repas (facultatifs et payants).
Les cours reprennent à partir du 20 août !  5 jours du lundi au vendredi, sortie à 13h30 pour l’une, 13h15/15h45 pour la plus grande (en seconde), un jour à 17h. C’était pareil dans les petites classes (pas de repas, mais ils apportent un en-cas, sortie vers 13h15/45. Cours plus pratiques, culture générale moins restrictive; en secondaire, approchant le bac, il y a de nombreux tests en classe, parfois longs qui comptent dans la note de l’examen final. On ne joue pas sa vie sur un seul examen, à croire qu’en France, on aime encore la guillotinne. En cours de scolarité, ils organisent des voyages (à charge des familles) et surtout des stages en milieu du travail au choix, d’une durée de trois semaines !! cela pour toute la classe. Par exemple, l’une de mes petites filles, en troisième, a choisi un cabinet d’architecte, et l’autre en première, en clinique vétérinaire. Si elles avaient voulu une menuiserie, sous réserve de son existence, c’est leur choix ! A noter que le/la stagiaire participe vraiment aux actes normaux du lieu !  il/elle apprend le métier comme assistant. L’une a participé aux soins et opérations, l’autre a fait de la conception 3D d’aménagement. Rien à voir avec nous où on leur fait faire n’importe quoi.
Il y a également une semaine dans l’année où les élèves peuvent s’intéresser à une activité de découverte hors programme, cela selon les possibilités offertes et leur propre choix. Mes deux petites filles ont ainsi appris à taper au clavier et tapent à l’ordinateur comme une dactylo. Sport et musique font partie des études et beaucoup apprennent à jouer d’un instrument.

Volontariat. Qui dit mieux ??  Des élèves assistés de professeurs, et même de parents, ont repeint quelques salles de classe et les couloirs !! voilà de bons et utiles travaux pratiques, que l’on peine à imaginer. L’éducation nationale allemande n’est pas riche et certains établissements sont anciens, et « ils » se soutiennent donc pour améliorer leur condition.
Tout cela est impensable chez nous et si leurs profs sont payés le double de chez nous, ils ont une activité, un contact et un comportement que les nôtres n’égaleront jamais. Ils appellent leurs élèves au domicile si nécessaire !

L’année est divisée en deux semestres. Chaque semestre, deux tests écrits sont pratiqués pour les matières importantes et un pour les autres. Le résultat moyen compte pour environ moitié à l’examen final (brevet, bac).
brevet et baccalauréat comprennent trois épreuves à l’écrit et deux à l’oral. Avec des options pour divers sujets dans chacune des épreuves.  On ne joue pas sa vie scolaire à la roulette comme chez nous. Notre Président Macron est d’ailleurs en train de nous germaniser si j’ai bien compris, avec la prise en compte de tests et un nombre réduit d’épreuves. Il n’a rien inventé mais le problème est la manière dont cela sera accompli ! car c’est la mentalité qui fait tout, et quand on copie, généralement, c’est un fiasco car il manque tout un environnement. Vous voyez ça en France ? eh bien je précise que pour le permis de conduire, c’est le moniteur qui appelle pour proposer le prochain rendez-vous ! et les profs peuvent très bien appeler les élèves chez eux.

exemple du brevet. Pour l’écrit : trois épreuves écrites de 2 heures chacune et pour l’oral, deux épreuves qui sont à la fois personnelles, pour les questions posées, et collectives pour les réponses, entre élèves et professeurs. Quelque chose de très difficile à imaginer pour nous !
exemple du BAC option dite « double BAC » allemand et français. Pour l’écrit : trois épreuves de 6 heures chacune (sur trois jours non consécutifs). Pour chacune, un sujet à choisir sur trois proposés. Soit pour le bac option français, économie politique (en français), allemand, français. La connaissance porte sur les deux dernières années.
Pour l’oral : deux épreuves de 1/2 heure chacune avec 15 mn de préparation (allemand et français). La discussion (15 mn) peut s’étendre à d’autres domaines pour tester la culture générale, les réactions, façon de voir les choses etc.


REMISE DE DIPLOME. Elle se fait lors d’une manifestation et non par simple affichage comme nous. Cela peut aller jusqu’à une véritable cérémonie dans les Etalissements un peu huppés, avec discours, orchestre d’élèves, et/ou chants. Les élèves montent ensuite sur le plateau par groupes sous les applaudissements de tous. Chacun y reçoit le diplôme et une rose, avec force congratulations ou poignées de mains. La relation professeurs-élèves paraît très conviviale, sinon chaleureuse. Par exemple, et ce ne serait pas rare, les élèves de français ont été invités à un barbecue par leur prof ! 
Une boisson (payante) est ensuite prise en commun et la soirée se prolonge ainsi avec rencontres et bavardages.
Dans les secteurs les plus aisés, la cérémonie commence à l’église ! et on y chante comme il se doit, dans une ambiance décontractée. Il peut y avoir aussi un repas (payant), avant le bal.

Possibilité d’interrompre ses études après le bac pour une expérience d’une année de travail dans un pays étranger (à charge des parents), Cela avec l’aide d’une organisation et de relais sur place. L’élève doit subvenir à ses besoins, et s’intégrer dans le milieu de travail disponible correspondant à ses voeux. De nombreux pays sont ainsi accessibles.


FACULTES Nos célèbres grandes école n’y auraient pas cours. Il y a cependant des écoles privées très coûteuses. Même les études d’ingénieur avec une spéciaité pointue se font en FAC, jusqu’au bout. Mais pas dans tous les Lands. Comme évoqué ci-dessus après le bac, un voyage à l’étranger de plusieurs mois est bien vu et ils ont des relais dans de nombeux pays pour en faciliter l’organisation. Nos deux petites filles ont été en Amérique du sud. Il y a un stage à faire selon son choix et les possibilités locales, avec logement chez l’habitant, dans un camp, etc (l’une s’y est fait volé son laptop). Avec des possibles changements, ce qui s’est produit pour l’une des deux.
Recommandé également, un stage avant l’entrée en FAC en rapport avec la spécialité.


L’une de nos petites filles entrant en FAC d’ingénieur aéronautique, à choisi un atelier de mécanique où elle a appris à souder couper, monter, dépanner chez les clients. C’est une petite entreprise où la mentalité était particulièrement bonne. Petite, mais super équipée, dont avec un outil à découper à plasma, qu’elle a utilisé avec habileté. Au final, ils lui ont permis de se fabriquer une potence porte-manteau en inox brossé de tout beauté. Et les parents y ont même fait nettoyer la leur ! Allez chercher cela chez nous. Un stagiaire n’est ni pris en charge correctement, ni considéré. Je n’ai pas su si l’entreprise recevait une allocation, mais la stagiaire n’était pas payée. Avec un levé à 4h30 du matin pour démarrer à 7 heures !


Au cours de la vie professionnelle, possibilité de reprendre une année d’études complémentaire avec délivrance d’un diplôme.



ELECTRICITE. Environ deux fois plus chère qu’en France (à Hambourg, 30 centimes le kWh 2015), alors que leurs besoins en chauffage et éclairage sont plus importants que chez nous. Ils sont prêts à renforcer l’usage du charbon pour leurs centrales, car ils ont d’importantes réserves, pour parvenir à la fin annoncée (?) du nucléaire, dont la part serait actuellement de moins de 50%, contre 75% en France ou plus selon le secteur de consommaion (ma derniere facture EDF annonce 90% de nucléaire, bizarre ?). Ils sont en avance pour les énergies renouvelables, mais n’avons nous pas été toujours en retard sur tout, et vouloir d’un coup devenir les soit-disant meilleurs ? Très peu d’ente vous ont aujour’hui; si il en reste à cette lecture, connu l’histoire de notre lamentable réseau téléphonique, longtemps plus proche du niveau de l’Espagne de Franco que du reste de l’Europe de l’ouest, quand on disait, « on attend le raccordement, puis on attend la tonalité » n’empêche qu’ils brûlent des quantités phénoménales de charbon sans que l’on parle de la taxe carbonne pour eux ?? bizarre, bizarre.
A propos d’électricité et d’eau, ils relèvent et transmettent eux-mêmes leur consommation compteurs.

CULTE. Protestants depuis Luther, ils paient normalement un impôt pour le culte (en Alsace aussi, je crois). On peut demander une dérogation, ce qu’a fait ma fille) A l’église, on bavarde parfois bruyamment en attendant le service, si l’on peut dire, car j’ai surtout entendu des groupes d’enfants chanter, que l’on voit ici avec une accompagnatrice à la guitare ! et tout le monde chante au moment voulu. Enfin, en cette messe de Noël, avec des gens debout, des enfants sur les épaules, des bavardages et même quelques rires entre les déclamations et les chants, je n’ai pas bien identifié le moment de la messe et encore moins du prêche (il n’y en a peut-être pas). Bref, ils sont protestants, et je ne comprends pas vraiment l’allemand. 
Note. Dans toute société, il y a des moments où l’on peut et d’autres pas, ce que l’étranger ne parvient jamais maîtriser, tant la nuance lui échappe. photo hibis

LE SOCIAL. Leurs droits aux aides sociales étatiques ne sont certainement pas aussi généreuses que chez nous; les femmes qui travaillent – elles sont cependant nombreuses – seraient encore affublées d’un surnom (les « Rabe Mutter », mères corbeau) et rien ne leur facilite la vie; les crèches sont bien plus rares que chez nous, sinon inexistantes (privées).
Les petits salaires sont faibles, surtout pour les femmes, avec une imposition qui paraît assez élevée – prise à la source (pas de déclaration annuelle en Allemagne) – car elle regroupe tout (sécu, retraite, santé), soit environ 40/45% sur un « bon » salaire de 2500 € (un couple ne regroupe pas ses gains comme chez nous, mais il peut choisir un plus fort taux sur le petit salaire pour payer moins sur le plus gros). On ne peut passer sous silence les salaires à 400 euros sans impôt crées par le Président Schröeder, à l’origine en complément pour certains cas dont j’ignore tout (sorte de RMI/RSA ? Mais qui doit être appliqué avec abus car ils ne sont pas plus moraux que nous. Le salaire mensuel mini usuel correspondant à nôtre SMIC est de l’ordre de 1.000 euros, avec un taux d’imposition de l’ordre de 25 %. Par contre les impôts comprennent aussi les autoroutes, sans péage, ainsi que la carte grise, mais ils paieraient autre chose (je n’ai pas eu tous les éclaircissements sur le sujet). En comparaison, notre SMIC est autour de 1150 € net en 2018 (CSG et CRDS payée) auquel peut s’ajouter une prime d’activité


Cohésion, consensus, entente collective. Avec nos retenues, notre bienséance (qui se perdent aussi..), nos discussions sans fin et nos conversations croisées, nous ne pouvons pas les comprendre. Leur comportement est plus abrupt, car seuls, ce qui doit être fait et l’efficacité priment. Les hommes installés sur tous les sièges en laissant une amie qui vient d’arriver debout, ne les dérange en rien. Ou poser verres et bouteilles par terre (au restaurant, une bouteille vide est retournée cul en l’air dans son seau !).
Nous en avons reçu en France pour un baptême, et je passe les détails car ils ne font rien comme nous, même pour l’apéritif, et étaient décontenancés que l’on fasse autrement. L’allemand rechigne à faire autrement. Et parfois le dit, « moi, je suis allemand et.. ». L’après-midi précédent leur départ, alors que nous, les français, étions tous encore « endimanchés », nous les avons tous retrouvés soudainement en jean et tenue relax. Ma fille n’était pas contente; les allemands en groupe ne demandent rien et ne ignorent les convenances de leurs hôtes. Le lendemain matin, tous étaient dans notre cuisine et se préparaient leur petit déjeuner afin de partir au plus tôt. Ils se servaient sans gêne. Nous les regardions un rien interloqués, car ils avaient pris possession des lieux sans rien nous dire. Tout cela est normal chez eux. Lorsque que les choses ne se déroulent pas selon leurs habitudes, ils n’aiment pas ça et cela se voit. Je ne m’étendrai pas davantage, c’est un sujet très délicat sujet à contestation. Lors d’un voyage à l’étranger, je m’en étais ouvert à l’occasion et la réponse avait été, « cela dépend des milieux ». Certes, mais il s’agissait tout de même de gens installés dans les beaux quartiers, propriétaires d’entreprises, cadres chez Microsoft etc, amis de chirurgiens ou notaires voisins (avec qui je pouvais bavarder d’ailleurs, sans l’ostentaion que l’on ressent en France).

Permis auto: un exemple connu personnellement, passage examen 15 jours après le code; et là-bas, c’est l’auto école qui appelle pour fixer les rendez-vous ! notre monde à l’envers.
Dans la partie qualité française, vous trouverez l’avis ulcéré de deux anglaises, l’une pour l’obtention de son permis de conduire, l’autre pour l’achat d’une paire de chaussures. Ce n’est pas du matraquage hibis, ce n’est que notre réalité commerciale.

Transports Paraissent chers. Des billets « tourisme » sont par contre très intéressant; exemple 10 € la journée pour cinq personnes (oui, une famille, un groupe) permettent d’emprunter à volonté, bus, métro et bateau (cas du transport à Hambourg). En Allemagne, on paie le service et le gratuit ou subventionné ne paraît pas être une institution comme chez nous.  Les lignes sont organisées en réseau maillé plutôt qu’en étoile, préférence française et vestige d’un pouvoir central qui ne pense qu’à lui-même.



VOITURE SELF-SERVICE. Elle paraît abandonnée au bord d’une rue: les allemands ont compris que pour l’usager, on doit pouvoir prendre la voiture au mieux et la laisser au mieux. Point de stations obligatoires coûteuses à la française, où l’on doit obligatoirement aller chercher et restituer (Il y en a, mais pas obligatoires). Associé au réseau cellulaire des téléphone portables, on sait où est la plus proche, c’est à dire là où quelqu’un l’a laissée parce que cela lui convenait !!  qui dit mieux ?  Avec un grand nombre, le hasard fera qu’il y en aura une pas loin. Il peut y avoir un surcoût dans ce cas, mais soyez en certains, le système est organisé pour fonctionner. Selon ce que j’ai lu, ils auraient commencé avec le moteur à essence, mais je ne connais pas la suite. En tous cas, cela fonctionne bien et nos enfants ont utilisé ce service. photo hibis

Les fêtes et manifestations diverses regroupent toujours une foule très animée, où la nourriture et la boisson sont toujours omniprésentes. On y marche, achète, bavarde, mange et boit. La très célèbre saucisse se décline en variétés, mais nous préférons les rondelle de pommes de terre rissolées avec oignons, lardons et œufs.
Les trois repas français, au moins le week-end, n’ont pas cours ici. Je ne connais pas vraiment leurs habitudes, mais la mise à table de toute la famille ne doit pas être systématique. C’est sans doute pour cela qu’il y a de nombreuses possibilités pour s restaurer, petits restos, beaucoup de plats préparés dans les passages, les magasins. De multiples petits stands en galeries, avec une personne pour servir, ou en magasin, avec des barquettes toutes préparées, ou encore en libre service comme ici, à droite. On peut y voir les barquettes qui sont placées sur le côté gauche et au-dessus, tout le long. Un miroir est placé au fond; il y en souvent pour les légumes, les plats. En arrière et inclinés, ils permettent de mieux voir de loin, ou d’élargir la vue. Pour ces plats préparés en vrac, c’est le self service et l’on n’attend pas un vendeur; où bien c’est facturé à la caisse, ou l’on met le prix soi-même, comme pour les fils électrique, les chaînes ou les cordes ! hibis


Qualité du produit allemand. Si le produit allemand est généralement préféré au français – lorsqu’il existe – c’est qu’outre sa probable qualité, il est mieux pensé, plus pratique, plus ergonomique et même plus beau. On n’aime pas le médiocre en France, mais c’est ce que sont bon nombre de nos produits !!
Un exemple qui n’intéressera personne, une pochette en plastique transparent clipsées (fermeture par pression).
– 1/ Ils en ont de toutes tailles, ce n’est pas notre cas en France, Albal ou autre ne pratiquant guère que le sac dit de congélation (les nôtres viennent d’Allemagne).
– 2/ On ne parvient pas à séparer les deux bords pour les ouvrir. Avec les leurs si, car les deux bords n’ont pas la même hauteur.
– 3/ On ne parvient pas à les fermer facilement faute de pouvoir superposer aisément les deux rainures à pincer. Avec les leurs si, pas besoin de tâter, on appui, c’est en face ! d’ailleurs, il y en a même avec deux couples de rainures, le top, pour plus de commodité et d’étanchéité ! Bon, on peut nier, comme d’habitude, mais comme on dit « y’a pas photo » et au final, c’est leur commerce extérieur qui le prouve.
Nous avons renouvelé notre poubelle de cuisine, en choisissant un modèle dont le couvercle se ferme à la main, mais d’une pichenette et tout en douceur: un dispositif qui associe un ressort et un aimant, du génie. Esthétique, surfaces arrondies sans aspérités, facile à nettoyer, aucune mécanique qui casse. Elle est allemande et ce n’est pas la raison de notre choix de notre ! j’aurais aimé qu’elle soit française.


Organisation collective. Ici, photo de sacs rassemblés en attendant leur ramassage. Mais des sacs de quoi ?  des sacs de feuilles, des feuilles d’arbres; eh oui, ils peuvent ramasser les feuilles près de chez eux, en payant les sacs plastiques ! hibis

ORGANISATION. Ici à droite, dépôt de paquets automatisé. Explication: près de la Poste; le service privé DHL a installé une cabine dans laquelle, moyennant un code, un client peut venir chercher son paquet. Je ne connais pas le détail du fonctionnement, mais il doit y avoir des cases. Je n’ai vu qu’une fois la porte ouverte de loin, et l’on ne peut guère inspecter en Allemagne sans être soupçonné. Chez nous aussi il y des dépôts, mais ce sont des commerçants qui les assurent.
hibis

Leur vie est investie par une industrie et un commerce que l’on qualifierait d’effréné au vu de tout ce qui remplit les magasins. Admirateurs de la mécanique, ils affectionnent tout particulièrement le lourd, le gigantesque, l’acier et le verre. On peut ne pas apprécier un mode de vie basé sur une telle consommation, et tel est mon cas. surtout de produits techniques, mais c’est cette consommation intérieure, prolongée et donc soutenue par une puissante exportation, qui explique leur succès. La nécessité domestique est traitée avec le même souci. Témoin l’arrivée récente d’un ouvre couvercle électrique pour pots vissés (nous en avons un), particulièrement utile pour les personnes faibles, âgées ou handicapées: son marché est devenu immense vu le service rendu !! Nous n’avons pas du tout ce genre de préoccupations. Les parapluies pliants petit format (baleines pliantes) ont aussi créés outre Rhin. On peut y opposer notre moulinette presse-purée, la cocotte minute, la pince à plats casse noix (qui n’existe hélas plus), notre presse ail, mais tous sont issus d’une époque industrielle française révolue. Chez eux le FOCA et la Motobécane, qui n’ont jamais pu se comparer aux réaliations étrangères.. existeraient encore, actualisées. photo hibis


Une certaine forme d’humour et de goût pour l’art. Ce qui suit est assez courant en Allemagne car ils semblent aimer la déformation des objets et des gens, si j’en juge par un certain tableau représentant une énorme femme faisant sa toilette (du peintre Botero). Ils adorent les corps qui traversent à demi les murs, les petits sujets de Pères Noël « culbuteurs » aux positions extravagantes, plus ceux, jusqu’à taille réelle, qui grimpent aux murs. Sans parler des écorchés humains de pourtant triste mémoire. Un artiste expose des œuvres complètes sur ce sujet, œuvres qui seraient appréciées pour leur exactitude dans l’enseignement ! 
Ces sujets sont produits par Goebel (devise, « Alles was shön ist »). Toutefois, les punks étant nommés Igor et Irina, l’artiste serait-elle d’origine russe? (derniers à droite). Ou marqué(e) par l’Allemagne de l’Est.

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Un certain chat noir de grand succès, qui est tout d’abord apparu sous forme de tableaux, est la création d’une allemande, Rosina Wachtmeister. Comme les américains, quand ils tiennent un filon, ils l’exploitent jusqu’au bout. Ce chat est maintenant vendu sous toutes les formes possibles et (in)imaginables – pour nous – tels que céramiques et bijoux, décors divers tels que tasses; il n’y a pas de limite. Ils font du commerce.

On en mangerait du petit cochon rose !


On y célèbre le cochon sous toutes ses formes, y compris en pâtisserie, mais la fantaisie rigolarde s’étend à bien des sujets. Le premier est une pâtisserie de Noël dont la présentation est extraordinairement soignée. Chaque petit paquet carré transparent a une petite fleur, une étiquette, une petite carte et le mot Noël « Weilnacht » est inscrit sue le socle en pâtisserie.


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« Premier et deuxième jour de Noël (Weilnarcht), ouvert de 12 heures à 24 heures ».
Evidemment, on ne comprend pas, mais c’est comme ça : les allemands fêtent le premier jour de Noël et le second. Deux jours de fête, mais un seul, le premier, pour les cadeaux du sapin.


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Ils en mangent pas mal, du cochon. En tranches fines car tout est tranché là-bas. Au copieux petit déjeuner, presque leur seul repas, avec charcuterie variée, beurre avec tout ce qui se mange, tranches de fromages en pate, petits pains ronds aux graines (brötchen), bols de café et lait. Si vous tombez mal – c’est arrivé à une amie – vous en aurez jusque là du cochon, matin, midi et soir. Peut être surtout dans le sud ou une ville s’appelle Schweinfurt  (schwein, cochon). Un vieux souvenir de restaurant: il y avait au menu un plat de charcuterie, pas deux ou trois petites tranchettes de jambon, non, vraiment de tout et pas qu’un peu. En Allemagne, c’est plat unique et souvent sans dessert. Il y a une petit évolution. Attention, après le petit dèj, le pain peut être rare, bien que la baguette ait cours.



Défit et gigantisme, deux exemples urbains.
Ils ont créé quelques parkings automatiques en étage, parfois au milieu d’une place et sans murs: on place sa voiture sur un emplacement et c’est tout; elles est prise, centrée, tirée et part dans des alcôves sans intervention humaine. Elle revient de même. Il y en a un à Tours (en immeuble).   Cette station de lavage est peu commune, avec deux files de différents rouleaux suspendus, où l’on conduit sa voiture, guidé par des panneaux, des feux ou des hommes; on finit à l’étage du dessus, avec des aspirateurs suspendus compris dans le prix (5 euros 2012 !); au départ il y a un décrassages manuel des phares et pare-choc avant à la main, puis plus loin, le pare-brise (voir station de lavage).
Que citer ? tout les pousse au meilleur, au plus grand, à l’extrême. Un hôtel de Berlin possède un aquarium autour de l’ascenseur voir ascenseur aquarium (en bas de page). Une société a repris les toilettes d’autoroute, c’est à voir toilettes-2

Leurs ports et chantiers permettent de couper en deux un pétrolier pour l’allonger. Ils ont récemment construit le plus grand yacht privé monde (mai 2013), et produisent toutes les autre gammes, bien entendu. Ils ont conçu un immense complexe portuaire entièrement automatisé, où s’effectue le déchargement et l’acheminement de containers vers les gares de trains et poids lourds. Voir des plates formes roulantes circuler sans se heurter est véritablement impressionnant (et « kolossal »). N’ont-ils pas à Hambourg le plus grand réseau ferré miniature du monde, avec stade de foot, flash d’appareils photos, hurlements, complété d’un minuscule écran télé à l’échelle, qui passe le match. Le reste est bien sûr à l’avenant, cirque animé, décors, feu en étage et pompiers arrivant sur les lieux, voitures qui s’arrêtent au feu rouge, la vie de la ville en plus tout autour. Une salle informatisée et quelques personnes gèrent le tout.

Ce n’est pas d’aujourd’hui, mais cela monte en puissance et s’accélère. Jusqu’où ? c’est peut-être là le problème de la puissance, comme les anglais autrefois, les russes et l’URSS, ou depuis la dernière guerre l’hégémonie américaine, son droit applicable partout, ses banques et son dollard, en attendant les chinois ? qui gagnera, les américains ont mis à genoux l’audacieux Japon qui tentait une revanche, mais ce sont des nains comparés à l’immensité chinoise, en surface et en population, qui manque toutefois d’eau et de matières premières. Mais le Japon sur son territoire rikiki n’avait rien et importait tout pour accédr finalement au premier rang mondial. Qui empêchera la suprématie militaire chinoise, et comment? Le Président Trump est le premier à s’y attaquer; mais il ne connaît rien « des jaunes ». Il faut les avoir cotoyés et encore..
Allemagne. En 1954 déjà, j’avais observé leur manière de concevoir le commerce, les rabais à 50% sur matériel neuf pour accueillir le nouveau modèle, leurs distributeurs automatiques (il semble qu’il y en ait moins ?), les cabinets dentaires et leurs assistantes, où l’on scellait les dents pivot de manière indestructible – quand les nôtre branlaient rapidement – on rebouchait déjà à la pâte céramique. Les bus avaient déjà des remorques et les lignes étaient en quadrillage avec changements, et non en étoile comme toujours en France où l’on ne peut toujours pas se déplacer d’un faubourg à l’autre directement, et où tout part de Paris.
ils avaient leur « café kuchen » (gâteau et café) à 5 heures, et des glaciers italiens. On y produisait déjà les meilleurs appareils photo kodaks (Retina) alors qu’ils étaient censé être américains ! Pas étonnant que les USA aient misé sur l’Allemagne pour contrôler l’Europe.




Cette grosse et encombrante machine sert à éplucher les asperges. Jusque là, rien d’anormal. Sauf qu’elle est au milieu d’un magasin, afin que les acheteurs puissent y éplucher celles qu’ils viennent d’acheter. Il faut dire que les allemands fêtent l’arrivée de l’asperge en organisent entre amis, « la soirée asperge ». Dès lors, de grandes quantités seront vendues et le magasin rend ce service utile qui soulagera les acheteurs d’une petite corvée. Utile et peut-être profitable en appâtant le chaland, bien qu’au moment de la photo, personne ne faisait éplucher. photo hibis

Rangement. Ils adorent leurs petites colonnes rondes en alu rainuré, avec une porte parfaitement ajustée que l’on ne distingue pas. Ils les fixent au mur, à hauteur d’usage, et les utilisent soit dans la salle de bain, soit dans le séjour, pour des bouteilles (digestifs etc). Non importé en France à ma connaissance. Rangement. Ces portes d’un rangement circulaire pivotent et tournent en se repliant, laissant apparaître les deux plateaux. Lorsque qu’elles reviennent en bonne position, les deux portes s’ouvrent à l’équerre et se bloquent. Hormis le mécanisme, extraordinaire, l’invention est d’avoir pensé a faire tourner les portes avec les plateaux ! Un système impeccable qui fait aussi gagner de la place. hibis < ici, la porte d’angle de droite est presque refermée alors que celle de droite, dont on ne voit que le bord, est encore ouverte

Tout produit technique vendu est généralement exposé, et il peut être manipulé et essayé, quand nous devons nous contenter d’un carton avec une image et ses quelques explications promotionnelles. Ils ouvrent les paquets de produits groupés si ils n’en veulent qu’un, ce qui ne pose aucun problème, c’est tout naturel. Les trèslongues démonstrations n’ont guère cours ici, où l’on répond aux questions, plutôt que de se lancer dans une interminable type robotisée, dont le but est d’attirer du monde, quitte à vous tourner le dos si vous n’achetez pas ou posez une question « impertinente ». On ne connaît pas non plus ces intolérables et moyenâgeux accrochages sur les stands ou sur le trottoir par des vendeurs-bateleurs, parfois demi-voyous.
– Dans ce petit magasin généraliste d’une grande ville, 10 brosses à dents électriques sont exposées (point rouge), avec d’agréables présentoirs. Toutes sont munies d’un fin câble d’acier à enrouleur qui permet de tirer un modèle jusqu’à soi. L’un d’eux est d’ailleurs alimenté. A droite, de nouveaux rasoirs mécaniques, avec leurs tests techniques sur trois points (étiquette jaune). Tout est en allemand, obligatoirement. Aucun produit n’a jamais été affiché ni vendu avec un texte en anglais, même traduit Cela bien qu’ils apprennent tous bien mieux l’anglais que chez nous. photo hibis

Avant les caisse, un petit stand de cosmétique qui m’a paru très étonnant en ce lieu. Tout est décoré, net et engageant, bien que la densification des objets vendus soit d’une bien souvent d’une densité extrême? Cela va avec l’étude de charriots adaptés, complétée par une discipline de circulation. Attention si vous dérangez ou bloquez un passage.
Chez eux, on pense utile et si l’on ne ménage pas sa peine, mieux vaut ne pas contrarier le système.
Autre exemple, comme les allemands ne boivent que de l’eau légèrement gazéifiée, et qu’ils consignent tout, bouteilles plastiques avec, il y a généralement des appareils de retour des bouteilles dans les magasins (voir page suivante). Ces appareils ne sont pas dans un recoin avec un trou plus ou moins propre, mais sont des blocs autonomes  implantés dans le magasin, par exemple près de l’entrée afin que les clients puissent se débarrasser au plus vite. photo hibis

Amour de la technologie ? Qui aurait l’idée en France de mouler en chocolat des boulons, écrous, roues dentées, pinces, scies, charnières, clés à molette, fers à cheval, cadenas, crochets, roulements à billes, pinces, cisailles, marteaux, burins, clefs, serrures, bref, trente à quarante objets mécaniques un rien rouillés ? et cela avec un soin si grand que l’on en croyait pas ses yeux. (Un stand de plusieurs mètres, HH, Noël 2012). photos hibis


Leur commerce ne repose pas que sur l’utilité et la qualité des produits, mais également sur l’audace, le défit comme ci-dessus. Ils dépensent aussi en publicité ciblée (leurs voitures de prestige sont dans tous les films, et ils se moquent des nôtres à l’occasion (« c’est une voiture française de luxe »); nous commençons timidement à les suivre sur ce terrain, sans aucun vrai demi-haut de gamme (toutes les tentatives répétées de nos trois constructeurs ont été des échecs parfois cuisants). Ils sont présents sur le terrain, débattent des besoins, traitent de l’ensemble du projet – ce qui est un gros point noir chez nous, et ne s’embarrassent pas considérations factices sur les droits de l’homme, même si tous ne partagent pas ce point de vue. Et ils soudoient à l’occasion. La perfection n’existe pas, mais on y parle vrai: la puissance réelle d’un moteur allemand est généralement un peu au-dessus de la fiche technique, quand elle est systématiquement en-dessous chez nous (mesures faites en France). Question de mentalité.
 

Un certain aspect de la rigueur: le verre commercial est marqué d’un repère de contenance. Ici 0,2 litres (20 cl)

Le vin en carton, originellement nommé « baginbox » (bag, en anglais= sac, ici poche) in box (boite, ici carton), est dénommé par son abréviation « BIB » ou encore « fontaine à vin ». Le vin est contenu dans une poche plastique souple munie d’un robinet. Cette poche est totalement anonyme chez nous.

 

Voici le marquage allemand pour une poche plastique de 5 litres de vin placée dans un carton, que nous appelons « fontaine » ou « BIB » (Bag in Box).

Inscriptions :Rapak GMBH  D-SCHWGEN  (fabriquant et adresse internet) www/baginboxtechnologyisgcom

certifications du produit mais surtout, date du remplissage  111208 15:32 (rempli le 11 12 2008 à 15h 32 !!). On aurait apprécié une date de péremption car le flou et le n’importe quoi règnent dans ce domaine. Mon expérience montre qu’on doit pouvoir le garder un an, tout au moins en milieu tempéré. j’en ai jeté après plus de deux ans ! Disons que six mois seraient une sécurité, bien que cela dépendre aussi du vin. Encore un flou qui dérange ou arrange. Au moins j’ai tenté quelque chose de significatif.

le carré de poignée de porte : une pièce mineure pour nous, mais importante pour eux. Ils ne font pas que de belles et puissantes voitures ! le plus banal est tout aussi important pour eux !  Voici le carré de poignée de porte français classique qui a équipé et équipe encore encore bien des maisons, avec ses poignées brandouillantes et ses clous qui remplacent une goupille perdues depuis longtemps, lorsqu’elle a été mise ! ; il nécessite des rondelles pour réduire le jeu transversal, dû au choix du meilleur trou, lequel ne correspondra pas à l’épaisseur de la porte. Il y a même deux tailles de carrés, avec des adaptateurs !! (le carré des plus anciens était encore plus petit. Les trous de ce modèle ancien ne sont même pas percés convenablement !  Une amélioration tout de même, les portes actuelles livrées complètes possèdent des poignées mieux adaptées. Rien de tout cela avec la poignée allemande qui ne brandouille pas et s’ajuste parfaitement en longueur car sa fixation est normalisée et a fait l’objet d’une étude sérieuse; le carré, plus gros, est composé de deux parties, arquées à une extrémité (droite), de sorte qu’il puisse se coincer à force et donc sans jeu dans une des poignées (une goupille vérouille le tout, rien ne bouge, c’est un bloc. A l’autre extrémité (gauche), une vis pointeau écartent les deux parties permet d’agir finement sur une grande longueur de réglage. Je m’arrêterai là pour ne pas ennuyer. La photo est suffisamment explicite et révélatrice. Il est vrai que des blocs poignées avec plaques sont désormais en vente, mais cela ne résoud pas la poignée seule à remplacée.

Le ramassage des cornichons dans une province suisse-allemande et peut-être en Allemagne du sud

(reportage TV et recherche Net pour la Suisse). Ces machines sont toutes bricolées localement.
La concurrence est rude et les marchés sont progressivement passés de l’Europe à l’Inde (salaire, 50 centimes la demi-journée). Il fallait donc faire quelque chose et seuls les germaniques pouvaient oser cela: l’immense machine dénommée « Gurkenflieger » (survoleur de cornichons ?) déploie ses deux ailes au ras du sol, tirée par un gros tracteur. La position a plat ventre est tout de même fatigante.



STABILITE. Le modèle allemand pour poignées de porte présenté ci-dessus est unique pour toutes les poignées et n’a jamais varié. C’est définitif, on n’y revient plus.
Stabilité des règles, stabilité des équipements. On ne change pas tout constamment comme nous le pratiquons. Ils ne pourraient pas vivre comme ça, et nous le vivons nous-mêmes très mal ! En Allemagne, on identifie et répertorie les problèmes et les besoins et ce qui est mis en place ou fabriqué est bien étudié, et ne sera donc plus modifié. Cela favorise grandement le traitement des problèmes et la création, car ils ne s’épuisent pas, comme nous, à défaire et refaire ce qu’ils ont déjà fait !! Par exemple, on trouve tout ce qui est nécessaire pour monter une toiture et raccorder tout ce qui doit l’être sans bricoler; pièces et outils sont là pour des cas bien répertoriés et normalisés pour longtemps.

La nouvelle plateforme de fabrication de la golf pourra fabriquer à la fois les golfs électriques, à moteur thermique ou mixtes ! cela parce que « la golf est la golf » et le restera, bien identifiable pour tous.


Depuis prés de 25 ans, j’achète toujours les deux mêmes modèles de prises multiples (à trois prises). Elles sont de qualité, esthétiques, se font en plusieurs couleurs (inconnu en France). Mon modèle d’éclairage extérieur automatique n’a pas non plus changé. Pas de raison puisqu’il a été bien étudié. Bien que paraissant chère – son prix départ d’Allemagne m’est inconnu – la pièce d’origine peut être obtenue facilement. Un contacteur pour ma tondeuse à gazon allemande m’a été fourni plus de vingt ans après. Cela vaut pour les équipements de base. Il doit en aller différemment pour les innombrables gadgets dont ils sont friands, mais ils remplacent très facilement.

Pour citer un domaine que j’ai bien connu, ils ont conçu dans le passé des autocommutateurs téléphoniques basés sur la fabrication d’un nombre très réduit de relais électromagnétiques, là ou nos ingénieurs « s’amusaient » à en créer un particulier pour satisfaire chaque usage, qui plus est avec des réglages pointus très délicats et instables. Aujourd’hui encore, en 2013, le numéro composé pour un usager n’est pas le même au sein d’une même ville et ailleurs en Allemagne; il faut alors ajouter quelques chiffres aux huit chiffres de base.

Afin de maintenir un numéro unique, nous avons dû depuis procéder à deux campagnes nationales de dénumérotage coûteuses, qui ont mobilisé d’importantes ressources humaines. Un gaspillage dont nous sommes coutumiers.

 


Etudes préalables poussées, normalisation, stabilité, c’est leur principe, on n’y revient plus.
J’ai cité les multiprises, la téléphonie, voici les autoroutes.
EXEMPLE, L’autoroute, la circulation.
Autoroute, conduite d’urgence. En forte circulation ou embouteillage, lors d’un rétrécissement, ils pratiquent « la fermeture éclair »: un véhicule de chaque file passe alternativement. En 2006/20007, comme ils autorisent de rouler sur la bande d’urgence par fort trafic, et depuis 2017/18, ils ont institué une méthode mûrement réfléchie, qui consiste à faire rouler les voitures d’une file de gauche, complètement à gauche, et celles de la file d’à côté, complètement à droite, ce qui dégage un espace pour les secours.
Nous blagassons, ils se concertent et réfléchissent.

Toutes leurs autoroutes répondent à une même organisation (embranchements, signalisation). De nombreux piliers avec de  petites caméras jalonnent les parcours. Les radars ont toujours été petits et ils exercent un contrôle dans la circulation en voiture banalisée rapide sur autoroute, très équipée (il n’y  presque que ça, le réseau secondaire est loin du nôtre). Si vous êtes pris, (cas d’un ami qui testait sa voiture rapide), il vous filment et vous passent tout le film dans leur voiture en vous faisant paisiblement la leçon, puis ils sortent leur terminal de paiement toutes cartes !


une signalisation simple. Non parasitée par des panneaux latéraux intermédiaires. Un intérêt inattendu, les systèmes de reconnaissance de panneaux routiers fonctionnent !
Sur autoroute – ils n’ont presque que ça – des panneaux ou un marquage au sol peut indiquer trois limitations de vitesse différentes, la plus lente étant naturellement la file de droite.


Pas de voiture arrivant dans le dos, alors qu’on emprunte une voie de sortie, situation commune en France où l’on aime faire se croiser deux voitures, dont l’une va probablement accélérer pour mieux couper la route de l’autre et risquer l’accrochage !!

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Quatre panneaux de sortie :


3 bandes, 300m


2 bandes, 200m

 
1 bande, 100m

On sait où est la sortie, clair et net.

Regroupement de sorties
. Sur autoroute, ils n’égrènent pas les sorties secondaires l’une après l’autre, ils les regroupent sur une seule sortie principale (balisage normalisé), sur laquelle on trouvera ensuite à droite, l’une après l’autre, la sortie voulue !  hélas, je n’ai pas pris de photo du panneau correspondant normalisé.

L’ALLEMAGNE, CE N’EST PAS WONDERLAND !!


Ils sont capables de mesures extrêmes(pour nous) : voici des faits réels aujourd’hui révolus, devant un tollé général : – Faire payer trois bouts de papier toilette ridicules sur les autoroutes, mettre le rouleau de papier à l’extérieur pour que tout le monde surveille, ou tamponner le bras des ouvriers étrangers passant la frontière comme au temps des camps. Ou encore organiser la prostitution. Ils voient au plus simple et efficace, sans aucun état d’âme.

Bémol. La traction avant est française ! Tout n’est pas mieux, tout n’est pas meilleur, la perfection n’existe pas. Dans les années 70, ils tenaient aux roues arrière de voiture articulées à partir du pont arrière, ce qui faisait osciller les roues de sorte que vu de derrière, les roues s’inclinaient. Ce n’était pas bon pour le confort (on dansait à l’arrière), ni pour l’usure des pneus. Ils sont venus ensuite comme tout le monde à la suspension actuelle « tirée ». Un peu plus tard, alors que Mercédès était en difficulté, une série de voitures moyenne gamme est sortie, avec une ligne qui avait assez plu, et bon nombre d’acheteurs se sont fait avoir. Ils avaient tellement réduit la qualité que de nombreuses plaintes ont suivi, notamment pour la célèbre qualité de peinture Mercédès à je ne sais combien de couches, car les voitures rouillaient comme une française (nous détenions alors cette spécialité). Le reste était à l’avenant.

Aujourd’hui, ils doivent suivre les mauvaises tendances de la consommation car mon nouveau taille-haie Métabo, parfaitement étudié, esthétique, équilibré, débrayage du moteur pour arrêter instantanément les lames, deux position de gâchette pour haies épaisses, coupe d’assez grosses branches etc, s’est mise à gigoter des lames dès la deuxième année. Incroyable, plus de contre lame dessous mais de fine rondelle pas même en acier qui s’usent et se desserrent ! machine inutilisable, pas de rondelles de rechange même sur leur site allemand etc.
Je vais en voir d’autres en magasin, toutes ou presque sont pareilles, mais plutôt mieux avec de meilleures rondelles ou qui le paraissent. Que fait le consommateur normal ? il change tout le jeu de lames ! Insensé, honteux. J’ai donc mis des rondelles ordinaires du commerce, pas assez larges, mais bon, je râle encore. Et les vis se dévissent en travaillant. Heureusement, ma fille est en Allemagne et débrouillarde sur internet. Elle a fini après de longues recherches par trouver des sachets Metabo contenant des rondelles (les mêmes..), des vis et des écrous (tiens, il n’y a pas d’écrous de blocage sur la mienne. Est-ce une amélioration du produit ? En France, on ne m’a même pas répondu. Comme c’est l’usage. Je ne sais même pas si ils commanderaient un jeu de lames. Basta, c’est réglé pour moi, mais c’est écœurant. Voilà le commerce moderne, même en Allemagne.
Il reste que leurs produits sont généralement soigneusement étudiés sur toutes les coutures, car ce taille-haie est par ailleurs parfait et ils sauraient l’avoir fait sans cet évident défaut. J’ai aussi une tondeuse allemande et par rapport aux produits français, on constate tout de suite la différence de réflexion: les leurs tournent moins vite que les nôtres (pour ces deux cas), et ils coupent plus gros ou plus épais sans caler.

Le meilleur et le pire. On ne plaisante guère au travail et leur agacement peut vite devenir visible. Leur point fort est à la fois dans l’organisation et l’obéissance, la rigidité et la souplesse. Je vais tenter d’expliquer, sans prétendre généraliser, ce que j’ai vu: on peut demander à une vendeuse d’ajouter un prénom ou faire un dessin au feutre sur un vase, de séparer un paquet pour n’en acheter qu’une partie. Même de faire remplacer une fleur coûteuse cassée, mais c’est exceptionnel.
A l’aéroport, nous avons pu embarquer un jour après la clôture et je ne suis pas certain qu’il en eut été de même chez nous. Mais si vous retardez le paiement à la caisse, vous êtes mis de côté et on passe aux suivants. Alors, préparez vous et ne cherchez pas trop longtemps votre portefeuille.

Il ne faut pas déranger dans les circulations, et si il y a du monde, deux sens de circulation se forment automatiquement (trottoir, marchés..), avec parfois de rudes frottements entre les deux files contraires. J’ai été violemment bousculé deux fois dans une rangée de magasin parce que je dépassais dans l’allée, par de grandes brutes. Agissement de SS. Ils règlent leur comptes. Il peut y avoir parfois de la fureur chez quelques uns d’entre eux.
– Dans une file d’attente, un homme s’est inquiété alors que je réglais mon caméscope, orienté vers le bas: il croyait que je filmais ses talons ! J’ai du arrêter ! En voiture à la tombée du jour, dans une file embouteillée, le conducteur derrière loi me faisait des appels de phares incessants, levait les bras en vociférant comme un damné; je suis sorti, ai vérifié l’arrière (mes feux allumés) tout était correct. Je l’ai regardé et il m’a finalement fait comprendre par geste que je n’avais pas mis mes feux de code (donc devant), mais seulement les feux de position. Il était rouge de colère. Il devait passer son temps à tout observer.
– Si ils ont quelque chose à faire, ils ne prennent aucun détour, et vous le disent et partent ou vous signifient de partir. Sans excuses. « Maintenant j’ai à faire ». Terminé !
– Sur un bateau de traversée d’un fleuve, nous étions debout sur le pont, bien tassés – mon épouse et moi étant assez âgés – alors que d’autres, sur les côtés étaient sur des transats, dont une jeune femme, qui nous dit tout à coup, « vous gênez mon soleil « ! J’avais bien envie de lui dire, « et si on échangeait nos places » ? mais comme personne n’a réagi, c’était donc normal !
– Le soleil est célébré dans ces pays, mais tout de même.. j’ai vu des femmes allongées tout le long d’un banc au bord d’une promenade. Cela ne dérangeait personne. La règle est-elle que celui qui arrive le premier se sert le mieux ? Nous ne pouvons pas comprendre leurs contradictions. C’est le problème des différences sociales, impossible d’identifier des règles sociales soumises à des variables de circonstances.
– Ils ne supportent pas d’être contrariés et sont rancuniers. France Telecom se souvient d’avoir voulu acheter une entreprise de téléphonie allemande. Mal lui en a pris, bien que la famille qui la détenait n’était pas au-dessus de tout soupçon (détournement de fonds), ils ont du lâcher le morceau;.
L’affaire Mittal est un le plus bel exemple: les allemands vexés de ne pas avoir acquis une société canadienne, revendiquée par Arcelor, ont monté un coup avec Mittal pour que celui achète Arcelor et leur recède après deux belles branches, la canadienne et la brésilienne.

Voici ce qu’en dit un fascicule humoristique anglais, « Xenophobia’s guide to the Germans ». A prendre sous toute réserve comme toutes les caricatures, mais il y a du vrai. début de citation>. « En tant que nation, les allemands sont pétris de doute et luttent constamment pour repousser le chaos. En tant qu’allemands, ils ne peuvent pas écarter leur doute ou se débarrasser de leurs tourments en faveur d’une pinte ou d’un rire. L’Allemagne est, après tout, le pays d’une anxiété ressentie comme étant égale à leurs capacités intellectuelles ». Cela les conduit à tout réguler, (normaliser), contrôler, vérifier, revérifier, superviser, s’assurer, examiner, documenter. Ils croient qu’il faut une intelligence supérieure pour réaliser combien la vie est dangereuse.. »
« Au bord de mer, ils sont réputés pour leur impitoyable propension à s’attribuer les meilleurs emplacements. Peut importe que vous veniez de bonne heure, ils seront là avant vous. Ayant assuré leur domination sur la plage, les allemands commencent immédiatement à creuser, construisant les fortifications de leurs géants châteaux de sable, un par famille, décorés de coquillages, étoiles de mer et couronnés de drapeaux ».

« On peut s’offusquer de leur manières directes sans compromis. Ils sont constitutionnellement incapables d’admettre s’être trompé et avec leur inébranlable conviction qu’il y a une réponse droite et claire à tout, ils ont beaucoup de mal à comprendre les compromis. Ils ne diront jamais je pense que vous avez raison, mais.. et diront abruptement « c’est faux ! ».
Fin de citation.

J’ai  Personnellement constaté cela. En résidence de vacances, ils plaçaient leurs serviettes sur les chaises logues du bord de la piscine pour les occuper, n’arrivant parfois que tardivement ou pas du tout. Je l’ai dit à mon gendre, allemand, et il m’a répondu qu’il les enlevait pour s’y installer. Côté discussion, c’est très difficile. Ils font de grands discours ennuyeux, détaillés et interminables, parfois sur des choses que l’on connaît déjà, et cela à tour de rôle, sans aucune possibilité d’échanges rapides et brefs, avec interruptions mutuelles, ainsi que nous les concevons. Il est vrai que nos interruptions constantes ou les discussions avec plusieurs personnes qui parlent en même temps (même à la télé) n’est guère louable non plus. Le vrai problème avec eux, c’est la colère.

   Qualité allemande 2


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